• chapitre dix-huit

    Mardi 22 avril (fin)

     

     

         Après avoir ralenti devant plusieurs habitations dont aucune ne lui convenait en raison de leur vulnérabilité supposée, Larcher jeta son dévolu sur une petite ferme desservie par deux chemins relativement carrossables, un peu à l'écart de la route. Avantage considérable à ses yeux, le bâtiment s'organisait autour d'une cour intérieure qui leur permettrait de dissimuler la voiture. Rendu excessivement prudent, il gara son véhicule à bonne distance afin de reconnaître les lieux. Il se tourna vers Coralie qui, depuis leur dernière halte, s'était enfoncée dans son siège et, grillant cigarette sur cigarette, fixait sans jamais lever les yeux sa partie de tableau de bord.

                - Bon. Je crois que cette baraque devrait aller pour la nuit. Je vais aller voir, déclara-t-il.

    Comme elle ne répondait pas, il resta à se tortiller derrière son volant, indécis. La jeune femme releva les yeux et l'interrogea d'une voix plutôt agressive.

                   - Eh bien, qu'est-ce que tu fous ? Tu vas voir ou non ?

    Il la regardait, toujours aussi indécis.

                 - Qu'est-ce que t'as à me reluquer comme ça ? reprit-elle. Mais si, ça va. T'as pas de souci à te faire. Puisque je te dis que ça va, qu'est-ce que tu veux de plus ? Radoucissant le ton, elle poursuivit : Fais vite quand même, c'est sinistre ici !

                   - Tu es sûre que...

               - Mais oui, je suis sûre. T'en as pas pour des heures, n'est-ce pas ? Et puis, je te promets un truc : s'il y a quoi que ce soit qui approche, je tire sans sommation, mon vieux. J'en ai soupé des surprises.

                    - Eh, fais gaffe quand même quand je vais revenir...

    Elle leva les yeux au ciel. Dès que son compagnon fut parti, Coralie se redressa et empoigna fermement le fusil à pompe dont elle vérifia soigneusement l'approvisionnement en munitions puis se mit à scruter le jour faiblissant. Elle se sentait épuisée mais parfaitement capable de monter la garde du dernier bien qui leur restait au monde. La voiture était engagée sur un petit chemin bordé d'arbres, à l'abri des éventuels regards indiscrets de la route. Il ne pleuvait plus. Enhardi par le silence, un minuscule lapin traversa le chemin, s'arrêta quelques secondes pour humer l'air, probablement désorienté par l'odeur insolite de la masse d'acier encore chaude qu'il venait de rencontrer. Coralie se surprit à sourire quand elle vit la petite bête faire un bond en l'air et disparaître, saisi d'un doute soudain sur l'absence de menace émanant de cet objet étrange. Même cet animal, pourtant si fragile, si vulnérable, est plus à l'abri que nous dans ce monde pourri, pensa-t-elle. Ah, elle est belle, l'humanité ! Au bord de la disparition et uniquement préoccupée à s'entredéchirer encore, à se détruire un peu plus. Mais cette pensée ne faisait que la renforcer davantage dans son désir de lutter jusqu'au bout. A présent, songeait-elle, il n'y a plus que moi. Et Julien, évidemment. Il n'y a plus que nous à défendre. Ne plus compter sur personne. La loi du plus fort ou du plus malin. Je le savais en quittant Paris mais je ne m'étais pas vraiment rendu compte de ce que ça voulait dire... Cette simple constatation, si banale en soi, peu à peu la dopait, développait chez elle une incroyable envie de vivre. Par n'importe quel moyen. A n'importe quel prix. La loi du plus fort. Tuer ou être tué. Pas réjouissant, évidemment, mais si logique, si simple quand on avait compris, que ça en devenait presque rassurant.

    Quand Larcher revint la chercher, elle lui décocha un sourire lumineux et ce fut un peu surpris par cet inattendu changement d'attitude qu'il murmura :

                     - Je crois que c'est bon.

                - Alors, on y va, répondit-elle, en se calant dans son fauteuil, le fusil bien en évidence sur ses genoux.

      

     

    Larcher fit deux fois le tour du bâtiment principal pour être définitivement rassuré. Il alla ensuite explorer les autres bâtiments qui n'étaient que des dépendances presque totalement vides et dissimula le 4X4 dans une vieille grange déserte. L'habitation proprement dite était elle-même abandonnée depuis longtemps, probablement depuis bien avant les événements. Son mobilier était des plus rudimentaires et se concentrait autour de quelques chaises à la paille défoncée et d'une table rectangulaire à la longueur impressionnante mais bancale. Quand il revint de son inspection extérieure, il vérifia les volets qu'ils n'avaient pas ouverts et, avec deux chaises en équilibre précaire et une partie de leurs affaires empilées, installa un curieux édifice contre la porte d'entrée. Satisfait, il se retourna vers Coralie. Elle le regardait avec un étonnement moqueur. Il crut bon de justifier ce luxe de précautions.

                - Impossible de rentrer sans faire de bruit. Et dans ce cas...

                   - Tu crois pas que tu vires à la paranoïa ?

                   - C'est toi qui me dit ça ?

    Elle haussa les épaules sans répondre et se pencha vers leur caisse à provisions avec un regard gourmand. Il était surpris de son détachement. Il pouvait lire chez son amie une détermination nouvelle qui l'intriguait, comme si leur aventure de l'après-midi avait réveillé en elle des ressources et une résistance insoupçonnées. Après ce qu'il aurait été excessif d'appeler un repas, ils se penchèrent sur leur carte routière. Ils se trouvaient dans les environs de Poitiers ce qui sous-entendait qu'il leur restait environ deux cents kilomètres pour rejoindre Bordeaux. Arcachon ne serait alors plus qu'à quelques kilomètres de là, par une voie rapide dont ils pouvaient suivre du doigt le tracé blanc sur la carte, un tracé presque aussi large que celui de l'autoroute. Une misère en temps normal. Rassurée sur leur itinéraire du lendemain, Coralie farfouilla dans la petite valise qu'elle traînait partout avec elle et, avec un soupir de plaisir, en sortit un livre. Malgré sa fatigue, elle n'avait pas envie de s'endormir tout de suite. Larcher qui avait installé son sac de couchage la regardait faire sans rien dire. Quand il fut évident qu'elle ne se coucherait pas, il ne put résister au désir de l'interroger.

                - Tu m'expliques ?

    Elle leva les yeux de son livre et resta quelques secondes interloquée.

                - T'expliquer quoi ?

              - Ben, ton attitude de maintenant. Cette nouvelle manière de voir les choses.

                - Qu'est-ce que tu veux dire ?

           - Ben, j'sais pas moi. Depuis quelques temps, t'as l'air vachement relax, indifférente. Un peu comme si tu te moquais de ce qui peut arriver...

    Elle posa son livre et vint s'asseoir à côté de lui.

               - Alors là, t'as rien compris. Je suis totalement concernée par ce qui peut se passer. J'ai tout à fait hâte d'être arrivée chez Willy mais...

                - Mais ?

              - Mais je n'ai plus peur. Je veux dire, j'ai peur, bien sûr, mais je me rends compte que ça sert à rien. Alors, je me fais une raison. J'ai passé des jours à péter de trouille, à voir des dangers un peu partout. Mais ça sert à rien, tu as pu le constater. Alors, maintenant, j'ai envie de penser à moi, à nous. En me foutant complètement des autres. Ceux qui se mettent en travers, tant pis pour eux. Je crois que pour s'en sortir, il faut tirer d'abord et discuter ensuite. C'est triste à dire mais je deviens un peu comme les autres : je veux sauver ma peau à n'importe quel prix, tu comprends ?

                   - Et ça t'es venu quand, cette idée ?

               - Après le truc avec les motards. Je me suis aperçue qu'on vivait entourés de bêtes sauvages alors...

                   - C'est pas une découverte...

                  - Evidemment non. Mais avant... J'étais pas encore dans le coup. Je veux dire... j'avais encore mes réflexes d'avant. Ah, c'est difficile à expliquer ! Tu comprends, j'ai bien cru qu'on y passerait tout à l'heure. Je me suis vue... Ca a été comme un déclic, comme un électrochoc ! Je me suis dit plus jamais ça, plus jamais subir sans rendre coup pour coup. Je ne suis pas sûre de m'en sortir mais, avant, je peux te garantir que je vendrai chèrement ma peau.

    Larcher fit une grimace de perplexité. Elle se pencha vers lui pour l'embrasser et s'allongea sur son sac de couchage, son livre posé bien à plat devant elle. Il l'observa encore quelques instants mais sa fatigue fut rapidement la plus forte.

     

     

     

    Mercredi 23 avril

      

     

         Les jours se suivent et, fort heureusement, ne se ressemblent pas, pensait Larcher. Après les deux chaudes alertes de la veille, c'est avec une appréhension certaine qu'il avait réengagé le 4X4 sur l'autoroute. Les premiers kilomètres avaient même été pour lui une angoisse intense, visible au point que Coralie lui avait proposé de prendre le volant. Il s'attendait à tout moment a voir apparaître les motos de la veille dans son rétroviseur. Celles-là ou d'autres. Mais le temps passant, il avait réussi à se détendre, à se convaincre que c'était son amie qui avait raison, qu'il ne fallait pas se perforer l'estomac avant d'être confronté aux problèmes possibles.

    Larcher passa le volant à Coralie lors du contournement d'Angoulême. La route était bonne, sans obstacle majeur, et il fut tout surpris de se retrouver si vite dans les environs de Bordeaux. Ils firent halte un peu avant l'entrée de la ville pour étudier le terrain et décidèrent de ne pas quitter l'autoroute bien qu'elle traversa la banlieue de l'agglomération. Mais les véhicules de toutes sortes étaient très nombreux au point que, voyant la situation se dégrader rapidement, ils durent quand même faire demi-tour pour s'engager dans une des sorties qu'ils venaient de dédaigner. Ils s'égarèrent dans une banlieue lugubre, quelque part du côté de Mérignac. Coralie, le visage fermé, marmonnait entre ses dents à chaque embranchement et Larcher se gardait bien de la conseiller dans le choix de son itinéraire.

    - Nom de Dieu, qu'est-ce que c'est que ce nouveau bordel ? jeta-t-elle soudain.

    Ils venaient de rejoindre une voie plus importante qui paraissait conduire vers le sud. Devant eux, en travers de la route, un énorme blindé les fixait de sa tourelle aveugle. La jeune femme arrêta la voiture. Comme rien ne bougeait, elle redémarra et s'engagea prudemment. On aurait pu se croire en plein centre d'une scène de guerre. Un peu partout, de nombreux véhicules militaires étaient immobilisés, parfois détruits ou vandalisés. Certains d'entre eux, encore intacts, avaient leurs portes entrebâillées comme si ils avaient été abandonnés en toute hâte. Plusieurs des habitations avoisinantes étaient éventrées, d'autres avaient brûlé sans que personne ne songe ou ne puisse éteindre les incendies. Ce n'était partout que désolation et ruines diverses. L'ensemble donnait une impression de la Syrie ou de Sarajevo aux pires moments de la guerre. Quelques restes disloqués de ce qui avaient été des êtres humains parsemaient encore le sol ravagé. Leur automobile zigzaguait parmi les débris sans certitude aucune de ne pas être définitivement bloquée un peu plus loin. Le visage couvert de sueur, Coralie n'était plus occupée qu'à tourner son volant ou à passer des vitesses. Fort heureusement, plus personne ne déambulait dans ces lieux dévastés.

    - Tu vois ce que je disais des villes, murmura Larcher.

    - Oh, charrie pas. Ca peut pas être partout comme ça. Quand même, je me demande ce qui a bien pu se passer par ici, lui rétorqua Coralie.

    - On le saura jamais. Et c'est tant mieux parce que, dans tous les cas, ça doit pas être marrant.

    La confusion diminuait pourtant progressivement et, avec un soupir de soulagement, ils retrouvèrent, après une dizaine de minutes, un sol plus hospitalier. Larcher avait repris la carte.

    - Je vois où on est. D'après le Michelin, le Chalet des Iles est à une quinzaine de kilomètres avant Arcachon. Tu prends tout droit au carrefour et on devrait trouver la voie rapide un peu plus loin.

    - Et je te passe le volant, conclut Coralie, car je suis vannée.

      

     

    Le fléchage était assez bien fait mais ils ne virent l'ultime panneau qu'au tout dernier moment. Larcher tourna à angle droit pour s'engager dans une petite route bitumée qui serpentait parmi les pins. Le soleil qui paraissait définitivement revenu leur faisait une escorte de lumière intense. Larcher avait baissé sa vitre pour laisser entrer un air pur et doux déjà chargé des brises de l'océan tout proche. Le parc qu'ils traversaient lentement était superbe, parsemé d'essences rares et de cactées. Il y avait des fleurs partout. Pour celui qui s'en serait préoccupé, il était facile de remarquer que la végétation avait ici été soigneusement choisie et entretenue avec amour par des connaisseurs à présent disparus. Le temps et la nature sauvage n'avaient pas encore eu le loisir d'altérer ce petit paradis. Mais ni Larcher, ni son amie ne se souciaient du tableau en sursis qu'ils parcouraient. Ils étaient uniquement préoccupés par ce qu'ils espéraient y trouver. Larcher, à présent que le contact tant attendu était tout proche, s'inquiétait. Il se demandait s'ils avaient eu raison de faire confiance aux inconnus, si tout cela n'allait pas se révéler être un piège sordide. Pour un peu, la magnificence des jardins qui les accueillait lui donnait une impression angoissante de calme trop serein, de tranquillité presque malsaine, comme de ces cadeaux empoisonnés que l'on dissimule dans des écrins à la beauté troublante pour mieux tromper et endormir la méfiance de leurs destinataires. Le Chalet des Iles se composait d’un ensemble de bungalows disséminés au sein de la végétation et Larcher, arrivé à un petit rond-point qui se subdivisait en plusieurs ramifications, hésita deux secondes avant d'engager sa voiture en direction de ce qui semblait être le bâtiment principal. Coralie ne disait rien et se contentait d'écarquiller les yeux à la recherche d'une anomalie quelconque qu'elle ne trouvait pas. Le 4X4 s'arrêta devant les trois marches d'un perron qui se prolongeait par de grandes baies vitrées dont la teinte sombre rendait impossible toute observation de l'intérieur de l'hôtel. Larcher coupa son moteur et le silence retomba. Il tourna son regard vers les jardins, vers la route, revint au bâtiment. Rien ne bougeait. Même pas un souffle de vent. Seule trace humaine, une camionnette avec le nom de l'établissement bien visible sur ses flancs stationnait un peu en retrait, sur le côté gauche, dans une petite voie en pente descendante. Elle renforçait le caractère figé de l'ensemble, rappelant à Larcher certains des tableaux surréalistes qu'il appréciait tant dans sa jeunesse. Coralie le ramena à la réalité.

    - Bon, on va pas s'éterniser ici. Moi, je trouve que c'est trop calme pour être honnête. Qui c'est qui y va ?

    - Tous les deux. On y va tous les deux, d'accord ?

    Ils sortirent rapidement du 4X4, attentifs à être le moins longtemps possible visibles pour un ennemi éventuel. Marchant rapidement vers le petit escalier, Coralie rentrait inconsciemment les épaules, tête à demi baissée, comme dans l’attente de la balle du sniper qui la visait peut-être depuis leur arrivée. C’est à la fois totalement absurde et pourtant si compréhensible, se racontait-elle. D’ailleurs, Larcher la suivait de près et ce fut seulement en haut du petit perron qu’il dirigea sa télécommande pour enclencher les sécurités de leur véhicule.

    Le hall de réception était en ordre parfait. La moquette, hormis les premiers centimètres près de la porte, était intacte, comme si le ménage venait d'être fait. Ils s'approchèrent du comptoir de réception. A l'exception d'un cendrier et d'un poste téléphonique au combiné curieusement décroché, il était vierge de tout objet. Coralie interrogea Larcher d'un regard perplexe. Passant derrière le comptoir, ils fouillèrent les tiroirs, les recoins mais, à part quelques cahiers et de vieux prospectus, ils durent se rendre à l'évidence : il n'y avait rien pour eux. Dépitée, Coralie alla s'asseoir dans un des grands fauteuils de l'entrée et sortit son paquet de cigarettes. Larcher insista encore quelques instants, alla même jusqu'à soulever la console de l'ordinateur depuis longtemps muet. Rien. Il rejoignit  la jeune femme. Au moment de s'asseoir à son tour, il se redressa tout à coup et se frappa le front du plat de la main.

    - Qu'on est cons mais qu'on est cons !

    - Pourquoi ?

    - Evidemment qu'il n'y a rien. On a dit à Willy le 24 ou le 25, non ? Donc, c'est trop tôt. On n'est que le 23. Le mec qui doit poser l'enveloppe est pas encore passé, c'est évident. CQFD.

    - Oui, tu dois avoir raison. Merde, c'est la meilleure : on a été trop vite ! Et nous qui avions si peur d'arriver trop tard... murmura-t-elle après quelques secondes de réflexion. Bon, qu'est-ce qu'on fait ? reprit-elle.

    - On va aviser. Peut-être attendre ici, je sais pas, mais, en ce qui concerne le moment présent, je te propose un petit rafraîchissement, s'exclama Larcher en désignant le bar de l'autre côté du hall.

    Quand il revint, deux verres de whisky à la main, Coralie s'était relevée et furetait à nouveau derrière le comptoir. A présent, elle enfonçait la main dans chacune des cases correspondant aux différentes chambres et bungalows. Soudain, elle poussa un hurlement de joie qui, d'abord, glaça le sang de Larcher. Triomphante, elle tenait à bout de bras une petite enveloppe jaune.

    - Tu crois que c'est ça ? interrogea Larcher.

    - Un peu que je le crois. Y a nos prénoms marqués dessus.

    Il dut en convenir. Penchés l'un contre l'autre, ils déchiffrèrent un message laconique : Saint Julien, 20 km au sud de Mimizan, bâtiment municipal, secrétariat, 2ème placard à gauche. L'écriture, en bâtarde, était régulière et l'auteur avait rajouté au bas de la petite feuille de papier pliée en quatre : meilleurs vœux. Joy.

    - Merde et merde ! jeta Larcher. Le jeu de piste continue. Commence à y en avoir marre. Il charrie un peu, le père Willy !

    - Il est prudent, c'est tout. Il nous avait d'ailleurs prévenus.

    Larcher, pris d'une inspiration subite, changea de sujet.

    - Au fait, comment t'as su qu'il fallait regarder dans les casiers ? Il avait dit sur le comptoir de réception, non ?

    - Il avait dit - et crois moi, je m'en rappelle - "vous allez à la réception" et la réception, c'est tout ça, lui répondit tranquillement Coralie en désignant d'un geste ample cette partie du hall.

    - Et l'enveloppe était dans un casier au hasard.

    - Pas au hasard. Le casier de la chambre 37. Ça te rappelle rien ?

    - La chambre 37 ? Non. Attends, si. Bien sûr, c'est le numéro de la page du guide.

    - Exact.

    - Merde, t'es géniale !

    - Non, pas tant que tu crois. J'ai compris en trouvant la lettre.

    Il leva son verre, admiratif.

    - Un tel esprit de déduction, ça se fête. A votre santé, ma chère !

    - Merci. Ensuite, on va à la voiture pour repérer exactement où est ce bled, Saint Julien, et on y fonce...

    - Hein ? Tout de suite ?

    - Il est à peine quatre heures de l'après-midi. Il faut battre le fer quand il est chaud.

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