• chapitre huit

    Jeudi 3 avril

     

     

         Le jour se levait à peine. Un jour gris et terne, en plein accord avec ce monde délabré. Un vent froid faisait tourbillonner les dizaines de papiers et vieux journaux qui jonchaient le sol. Larcher conduisait lentement, prenant le temps de vérifier chaque obstacle avant de le contourner, prêt à faire marche arrière à la moindre alerte. Ils devaient traverser presque tout Paris pour se rendre porte de Bagnolet d'où ils espéraient quitter la ville après une étape rapide à l'appartement de la jeune femme. Elle désirait absolument emporter avec elle certains vêtements et probablement aussi quelques souvenirs, avait pensé Larcher. Ce dernier, après une soirée passée avec elle à compulser de multiples cartes routières, avait peu dormi, refaisant continuellement des itinéraires, cherchant à anticiper les problèmes qu'ils risquaient de rencontrer et surtout les réactions appropriées à y apporter. A présent qu'il se retrouvait dans l'action, il se sentait plus calme, soulagé. Il engagea la voiture dans la rue de la Convention, en direction de la place Victor Basch, plein est, bien décidé, si cela était possible, à suivre cet axe qui devait les amener là où ils le voulaient. Il caressa de sa main droite la coupure de son menton qui ne saignait plus. Malgré la répulsion qu'avait fini par lui inspirer sa salle de bains si pauvrement éclairée par une bougie puis par une lampe à gaz guère plus efficace, il avait tenu à se raser tous les jours, un peu à la manière de ces Anglais qui, oubliés sur une île déserte, mettent un point d'honneur à passer leurs smokings pour dîner, solitaires, sous les étoiles. Il se tourna vers sa compagne.

           - Dis-moi, Coralie, est-ce que ta salle de bains de Ste Hippolyte est éclairée par le jour ? Parce que j'en ai ma claque de me couper tous les jours en me rasant...

         Plongée dans son plan de Paris, elle ne lui répondit pas immédiatement.

                - Hein ? Heu, oui. Tu verras, il y a plein de...

             S'interrompant, elle lui saisit le bras.

                - Je sais, j'ai vu, siffla-t-il entre ses dents.

         Plantée en plein milieu de la rue d'Alésia qu'ils venaient d'emprunter, une femme les regardait venir, immobile, deux enfants à ses côtés. Larcher ralentit le 4X4 et chercha à les éviter par un lent mouvement tournant mais quand ils arrivèrent à leur hauteur, la femme vint à leur rencontre et frappa du plat de la main sur la vitre de Coralie qui, inconsciemment, se courba. La femme répétait toujours les mêmes mots : " Aidez-moi, je vous en prie, aidez-moi ". Les yeux fixés sur la chaussée, Larcher accéléra. Quand elle comprit qu'ils ne s'arrêteraient pas, la femme poussa un véritable cri de désespoir et se lança après la voiture en martelant de ses poings le hayon arrière. Les enfants couraient après elle en pleurant. Distancée, elle s'immobilisa et se laissa tomber à même le sol. Larcher vit leurs silhouettes diminuer dans son rétroviseur. Leur voiture arrivait rue d'Alésia. Les véhicules de tous genres abandonnés un peu partout devenaient plus nombreux. Il se concentra sur sa conduite. Deux cadavres décomposés gisaient en travers du trottoir et il accéléra pour leur échapper. Coralie ne semblait pas les avoir vus bien qu'elle ne soit pas retournée à son plan. Sans le regarder, elle murmura :

                - On pouvait pas les prendre. On pouvait pas. On pouvait pas.

                  - Je sais.

             - On pouvait pas. C'était peut-être une Virale. Et puis, qu'est-ce qu'on aurait fait d'eux ? Les enfants... On peut rien faire. Rien d'autre que foutre le camp de toute cette misère.

         Ils eurent du mal à franchir la place Victor Basch. Des carcasses de voitures brûlées, des caisses, des valises aux contenus éparpillés, des cadavres encore, des dizaines de cadavres de tous âges, témoignaient qu'à cet endroit des luttes féroces avaient opposé pour des motifs que l'on ne connaîtrait jamais toute une population en proie à une panique incoercible. Larcher dut faire preuve de beaucoup d'habileté pour franchir ces tristes épaves. Pour reprendre pied rue d'Alésia, de l'autre côté du carrefour, il fut obligé de faire monter le 4X4 sur le trottoir et de pousser avec son pare-choc une camionnette couchée en travers. Le moteur du puissant véhicule rugissait sous l'effort tandis que la camionnette s'écartait progressivement dans un sinistre raclement de tôle. Alors que la route était presque dégagée, une ombre soudain jaillit devant leur pare-brise, leur glaçant le sang, mais ce n'était qu'un chat qui détala en miaulant.

         Le franchissement de l'avenue d'Italie leur posa moins de problèmes qu'ils auraient pu le craindre mais ce fut un peu plus loin qu'ils se heurtèrent à leur première difficulté réelle. Après quelques centaines de mètres, la rue de Tolbiac était barrée d'un côté à l'autre par une barricade faite de carcasses de voitures et d'objets disparates que, à moins d'avoir disposé d'un véhicule blindé, il était  hors de question de franchir. Larcher arrêta la Range, passa au point mort et s'exclama :

             - Bon, ben y a pas à tortiller, faut faire demi-tour et trouver un autre chemin. Il commençait la manœuvre quand Coralie hurla :

                  - Julien, regarde !

         De la barricade, quelques silhouettes avaient émergé et s'était mises à courir vers eux. Mais ce n'était pas ce que lui désignait la jeune femme, il s'en rendit compte presque instantanément. Elle montrait du doigt un groupe d'hommes qui arrivait de l'autre côté, depuis l'avenue d'Italie. Il termina le cœur battant son demi-tour, marqua un temps d'arrêt puis, emballant le moteur, il hurla :

                  - Accroche-toi !

         Le 4X4prit de la vitesse. En la voyant s'approcher, les individus s'écartèrent lentement, comme à contrecœur, à l'exception d'un seul, un grand barbu vêtu de cuir, aux longs cheveux noirs lui coulant sur les épaules, qui les attendait, bien campé sur ses deux jambes et serrant à deux mains un lourd piquet de métal. A deux mètres de la voiture, le barbu leva sa masse mais il n'eut pas le temps de l'abattre. La voiture le heurta avec une violence inouïe, le projetant sur le pare-brise qu'il étoila. Il bascula par dessus le toit dans une traînée de sang qui gicla sur la vitre de Coralie. La jeune femme put voir le corps désarticulé qui rebondissait comme un pantin sur la chaussée, le bruit mou de sa chute arrivant à couvrir le vrombissement du moteur. La dernière vision qu'elle eut de lui, ce fut son corps aplati dans une flaque de sang, la tête bizarrement tordue à quatre-vingt dix degrés. Les autres se mirent à les bombarder de projectiles divers mais leur auto était solide et seul les atteignit le bruit des objets s'écrasant sur la carrosserie. Ils entendirent peu après plusieurs détonations et deux fois l'impact de balles dans la tôle de leur voiture avant d'être hors de portée. Larcher repassa par le chemin qu'ils venaient d'emprunter, envoyant dinguer au passage les restes d'une moto. Il engagea sans attendre le 4X4 sur l'avenue d'Italie et ne se mit à ralentir qu'après plusieurs centaines de mètres. Personne ne les avait suivis. Coralie, pâle comme une morte, n'arrivait pas à trouver ses mots.

                - Mais... T'as vu ? C'était quoi, ces types ? Des Viraux ? Des loubards ?

                  - Sais pas. Peut-être les deux...

             - Merde, j'ai eu une de ces frousses. Tu vois pas si la voiture avait calé ?

                  - Ce genre de voiture, c'est rare.

                  - Ou s'ils avaient atteint les pneus ?

                  - L'essentiel c'est qu'on ait pu se tirer.

         Il se disait que cela aurait été bien pire si les Viraux leur avaient jeté des cocktails Molotov mais il ne fit pas part de sa réflexion à sa compagne.

     

      

     

         Ils firent un grand détour par le sud et se retrouvèrent sur les boulevards extérieurs qu'ils décidèrent de suivre jusqu'à la Seine. Larcher pensait que si la panique avait bien été ce qu'il imaginait, ces boulevards qui relient intérieurement les sorties de Paris seraient difficilement praticables d'où le choix de son premier itinéraire. Et de fait, un embouteillage monstre avait jonché d'automobiles enchevêtrées toute cette partie de la ville. Toutefois, les trottoirs étaient larges et relativement dégagés. En les empruntant de manière quasi-continue, il était possible d'avancer quand même. Le seul point noir demeurait les arrivées des grandes avenues venant du centre et ils durent déployer des trésors d'ingéniosité pour passer. Ils échangèrent plusieurs fois le volant tant la tension de la conduite était éprouvante à serpenter au milieu de toutes ces carcasses inertes. Ils n'hésitaient plus à se servir du Range comme d'un bulldozer, écartant parfois avec violence les épaves qui se présentaient devant eux. Larcher se surprit même à éprouver une sorte d'excitation à pousser avec son puissant véhicule les innombrables voitures dont certaines cédaient avec des craquements sinistres de verre brisé et de tôles froissées. Il commençait à s'habituer à cet univers d'acier immobile, à cette gigantesque partie de stock-cars. Le plus difficile, au début, avait été de croiser les quelques cadavres, heureusement peu nombreux, qui parsemaient parfois la chaussée. Il arrivait à présent à les regarder sans les voir, presque blasé, se contentant de détourner les yeux sans trop y penser. Ces images devaient quand même inconsciemment le marquer puisque certaines d'entre elles allaient revenir plus tard peupler ses cauchemars.

         Quand elle ne conduisait pas, Coralie se tenait arcboutée de la main droite à son accoudoir, l'autre main crispée sur son revolver, fouillant des yeux les alentours à la recherche du moindre mouvement mais, en dehors d'eux, l'environnement était quasi-minéral. Ils auraient pu se croire les derniers vivants dans cette partie du monde. Dès qu'ils arrivèrent boulevard Masséna en direction du pont National, Larcher su qu'à moins d'efforts démesurés ils n'arriveraient pas à franchir le conglomérat métallique dont le serpent démentiel devait s'étendre jusqu'à l'entrée de l'autoroute de l'est à quelques kilomètres de là. Ils décidèrent donc de remonter vers le centre pour franchir la Seine au pont de Tolbiac un peu plus haut. A contre courant du flux immobile, ils se frayèrent un passage sur le quai de la Gare. Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de la périphérie, la route devenait plus praticable. Larcher qui n'avait pas desserré les dents depuis un long moment se détendit progressivement.

                - Eh bien, je crois qu'on a quand même fait le plus gros, lança-t-il à la jeune femme. Enfin, pour le moment parce que porte de Bagnolet, tout à l'heure, j'ai bien peur... Mais, chaque chose en son temps. Tu veux bien reprendre le volant parce que je suppose que tu connais mieux ce quartier que moi maintenant ?

         Ils échangèrent leurs places une fois de plus. La rue de Wattignies était quasiment déserte et Coralie, poussant un long soupir de soulagement, gara la voiture devant un grand immeuble moderne dont la blancheur éblouissait les yeux sous les rayons du soleil réapparu comme pour des retrouvailles. Elle se retourna vers Larcher.

                 - C'est là. Qu'est-ce qu'on fait ? Tu viens avec moi ou tu préfères garder la bagnole ? Note bien que j'en ai pas pour très longtemps : j'empile quelques trucs dans une valise et c'est tout.

                - Le mieux, je crois, c'est que je reste dans l'entrée. Tu m'as bien dit que c'était au premier, non ? Alors, comme ça, je surveille la voiture mais tu m'appelles s'il y a quoi que ce soit. Avant de repartir, on nettoiera un peu, ajouta-t-il en désignant d'un signe de tête la traînée de sang coagulé qui maculait la vitre avant-droite de la voiture.

         Au moment de pousser la porte qui donnait sur l'escalier, Coralie se retourna vers Larcher qui la regardait partir, appuyé contre la porte d'entrée de l'immeuble, et lui fit un petit signe de la main. Sans un regard pour l’ascenseur qui lui faisait face, immobile à jamais, elle monta rapidement les quelques marches et arriva sur le palier du premier étage. Elle fronça le nez en raison de la vague odeur de moisi qui y flottait. Une odeur de mort, pensa-t-elle en frissonnant. Elle introduisit ses clés dans sa porte d'entrée qui n'avait pas été forcée ce qui la réconforta un peu. Bien qu'elle fut sur le point de quitter  sans doute définitivement l'endroit où elle avait vécu tant d'années, elle était soulagée de ne pas le retrouver vandalisé, de ne pas découvrir ses affaires dispersées ou volées. L'appartement était exactement dans l'état où elle l'avait laissé  quatre jours plus tôt. Son regard erra lentement sur tous ces objets qu'elle avait choisis avec tant de soin, dans un temps qui lui parut infiniment lointain. Son sac à main était toujours en équilibre instable sur la table basse du living, dans la position précise où elle l'avait abandonné quand elle avait jugé qu'il serait certainement une gêne pour son expédition qui avait failli si mal tourner. Une fois de plus, elle repensa à son mari, se demanda ce qui avait bien pu lui arriver. A présent qu'elle quittait Paris, elle savait qu'elle ne le reverrait jamais. Elle secoua la tête et se précipita vers le placard aux valises, en choisit une de taille moyenne où elle empila quelques vêtements, plus pour leur aspect utilitaire que parce qu'elle les aimait vraiment, des sous-vêtements, des chaussures souples, son nécessaire de toilette, un flacon de parfum. Elle compléta avec deux ou trois photos, quelques lettres, sa réserve de contraceptifs oraux et, pour finir, ses papiers personnels qu'elle extirpa de son sac à main. La valise se referma avec un claquement sec. Elle y jeta en travers sa veste de fourrure à laquelle elle tenait tout particulièrement, seule entorse à ce qu'elle s'était promis d'emporter avec les bijoux qu'elle enfourna dans la poche intérieure de la grosse veste de laine que lui avait prêtée Larcher. Voilà, ici c'est fini, murmura-t-elle en contemplant une dernière fois l'appartement où elle n'avait pas été en définitive si malheureuse. Elle claqua la porte derrière elle, prit le temps, force de l'habitude, de donner un tour de clés puis balaya le couloir de sa lampe électrique. Elle poussa un cri étouffé en découvrant la silhouette d'un homme appuyé contre le mur, à deux mètres d'elle. Elle n'eut pas le temps d'appeler Larcher. Déjà, l'homme se jetait sur elle et lui bâillonnait la bouche avec sa main. En se débattant, folle de terreur, elle pouvait voir le faisceau de sa lampe projeté au hasard sur les murs et une silhouette se lever de devant la porte de l'appartement voisin. Le deuxième homme s'approcha lentement tandis que le premier arrivait, malgré ses coups de pied désordonnés, à l'immobiliser complètement. Haletante, elle abandonna sa lutte silencieuse. Elle se sentait épuisée et totalement abattue. Elle entendit l'homme qui la maintenait fermement par derrière lui murmurer :

                - Là, là, c'est tout, ma belle. Faut être sage maintenant. Tu me comprends bien, hein ? Bon, alors, voilà ce que tu vas faire. Tu vas donner gentiment tes clés à mon copain et on va aller discuter tranquillement dans ton appart. Allez, exécution.

           Comme elle ne bougeait pas, paralysée par la terreur, l'homme lui arracha les clés qu'elle avait encore dans sa main gauche puis s'empara doucement de sa lampe toujours allumée. Il jeta les clés au deuxième homme avec un petit rire satisfait et murmura :

                - Allez, Fredo, ouvre donc la porte puisque la dame nous invite si gentiment...

               Au moment où le deuxième homme enfonçait les clés dans la serrure, la voix de Larcher claqua comme un coup de tonnerre dans le silence.

                  - Bougez plus et toi, tu la lâches.

               Coralie sentit l'homme tout contre elle qui raffermissait sa prise dans un sursaut de surprise tandis que Fredo se retournait lentement vers l'escalier, un rasoir à la main. Après, tout se passa si vite que Coralie ne put jamais par la suite distinguer exactement la séquence des événements. La lampe s'éteignit et elle entendit un choc, des cris, des grognements, le bruit d'une lutte. Son tortionnaire cria :

                   - Fredo, fais-lui la peau à ce con. Moi, je tiens la nana.

           En disant cela, l'homme relâcha imperceptiblement son étreinte et Coralie en profita pour lui mordre le plus profondément possible la main. L'homme poussa un rugissement de douleur et laissa échapper la jeune femme. Une demi-seconde plus tard, il rallumait la torche mais Coralie avait sorti son revolver, relevé la sécurité et sans viser appuyé sur la gâchette. La détonation produisit une explosion gigantesque. L'homme s'effondra en lâchant la lampe dont le faisceau éclaira une brève seconde son visage déchiqueté. Coralie ne pouvait plus s'empêcher de crier. Elle entendit une seconde détonation au moment où la lampe de poche de Larcher balayait en ombre chinoise le deuxième homme qui s'écroulait sans un bruit en laissant une grande tâche sombre sur le mur du couloir. Secouée de sanglots incontrôlables, Coralie se jeta dans les bras de Larcher qui lui embrassa fébrilement le visage et les cheveux en hurlant :

                   - Tu es blessée, réponds-moi, tu es blessée ?

         Au bord de l'évanouissement, elle n'arrivait pas à parler. L'odeur de cordite était omniprésente. Il la fit asseoir à distance des deux corps, lui laissa quelques minutes pour se reprendre, en la serrant fermement contre lui. Malgré elle, qui s'accrochait désespérément, il se releva.

                    - Allez, viens ma douce, faut pas moisir ici.

          Il la saisit par un bras, fit quelques pas avec elle, puis, sans cesser de l'éclairer, revint en arrière pour s'emparer de la valise et du manteau. Coralie sanglotait toujours, son revolver à la main. Il la conduisit sans un mot dans l'escalier. Dehors, le soleil les accueillit comme dans un autre univers. Jetant furtivement des regards autour d'eux, Larcher l'installa avec précaution dans la voiture, jetant la valise et le manteau au hasard vers l'arrière. Quand ils quittèrent la rue de Wattignies, il se tourna vers elle.

                     - Alors, ça va mieux ?

           Elle haussa les épaules sans lui répondre. Le visage blême, elle fixait le tableau de bord, les yeux dans le vague, prunelles écarquillées. Elle secoua la tête, le regarda en souriant faiblement et posa sa main au dessus de la sienne, sur le levier de vitesses.

                     - Comment t'as su ? souffla-t-elle.

                 - Trop long. C'était trop long. Quand je suis arrivé en haut de l'escalier, j'ai entendu parler à voix basse alors...

                     - Je suis désolée. J'aurais dû...

                - Pas de ta faute. Mais tu t'es bien défendue. On en parlera plus tard si tu veux. Maintenant, ce qu'il faut, c'est quitter ce bled pourri.

         Elle se serra contre lui un bref instant, la tête contre son épaule, puis se redressa et s'empara du revolver qui gisait sur ses genoux.

     

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